Emission radio. Live les Dimanches de 20h à 22h sur le 95 fm (RQC- radio locale Mouscron-Kortrijk- Lille Métropole).

En écoute ici en streaming.

Pataugeage dans toutes les mares ! (Rock, Electro, Jazz, Hip-Hop, leurs dérivés connus, inconnus ou oubliés)

Tous les Canards vont à la Mare est une réalisation produite par Animation Média Picardie.

co : touslescanards@gmail.com

samedi 13 juillet 2013

Album de la Semaine : The National - Trouble Will Find Me

The National

Trouble Will Find Me



Interview de The National, par Olivier Nuc du Figaro


C'est à Berlin, au Michelberger Hotel, que ces Américains ont présenté leur nouvel album à la presse européenne. Chouchous de la critique depuis leurs débuts, les musiciens de The National ajoutent un chapitre majeur à leur discographie avec Trouble Will Find Me (4AD/Beggars). Chic et élégante, leur pop ne sacrifie jamais la forme au fond: des chansons superbement écrites, volontiers mélancoliques, interprétées avec classe. Originaires de l'Ohio mais résidents de Brooklyn (New York), ces quadragénaires, jeunes pères de famille, n'ont jamais mis en avant que leur musique.
Le Figaro. - Quelle est la particularité de votre nouvel album «Trouble Will Find Me»?
Matt BERNINGER. - La conception de ce disque a été très différente, dès le départ. Nous avons travaillé plus dur sur celui-ci que sur aucun autre de nos albums, mais il y a eu moins de bagarres, moins de stress et moins de tortures qu'auparavant. Dans le passé, nous peinions beaucoup sur la conception des disques. Cette fois, nous avions décidé de prendre du temps pour nos familles avant de nous y remettre. Avoir un groupe de rock n'est pas la chose la plus importante du monde: nous avons de la chance d'en vivre, bien sûr, mais nous survivrions à la perte de ce groupe. Tout ceci a contribué à alléger la pression.
L'image que donne The National reste assez floue…
On s'en fiche royalement, aujourd'hui. Pendant des années, on nous a décrits comme un groupe ennuyeux, ou déprimant. On a toujours essayé de prouver qu'on ne l'était pas. Plus maintenant. I Need My GirlPink Rabbits ou Slipped sont des ballades classiques au piano qu'on n'aurait peut-être pas osé faire, auparavant. Plus maintenant, parce qu'on a retrouvé le plaisir de faire de la musique qu'on avait ressenti sur notre premier album.
Cela vous a rendus plus libres d'essayer de nouvelles choses?
Nous avons surtout passé des heures à chercher de belles mélodies. Je suis devenu obsédé par le travail de Roy Orbison: il avait parfois huit mélodies différentes dans une seule chanson. Cela m'a beaucoup inspiré. Certains de nos morceaux partent dans des tas de directions.
Vous demeurez assez confidentiels. Pourquoi?
Cela fait plus de dix ans que le groupe existe, il s'agit de notre sixième album, et pourtant nous sommes encore considérés comme un jeune groupe. Ça en devient comique! C'est peut-être parce que nous nous sommes développés lentement. Toutes ces années à jouer dans des salles vides, cela nous rend encore plus reconnaissants. Nous savons la fragilité de ce métier. Le fait de ne jamais avoir explosé nous a rendus meilleurs et nous a permis de rester soudés.
Quels sont vos modèles?
À nos débuts, nos modèles étaient R.E.M. et U2: des groupes qui sont restés ensemble longtemps en continuant d'être intéressants. Nous avons beaucoup appris en tournant avec R.E.M., en parlant avec eux. Le meilleur conseil que nous a donné Michael Stipe, c'est de ne jamais porter de lunettes noires sur scène, par respect pour le public. J'ai du mal à garder les yeux ouverts en chantant, mais je ne porte pas de lunettes de soleil pour autant.
Line Up :
Matt Berninger
Aaron Dessner
Bryce Dessner
Bryan Devendorf
Scott Devendorf


Label :
4AD

Tracklist :
01 – I Should Live in Salt
02 – Demons
03 – Don’t Swallow the Cap
04 – Fireproof
05 – Sea of Love
06 – Heavenfaced
07 – This Is the Last Time
08 – Graceless
09 – Slipped
10 – I Need My Girl
11 – Humiliation
12 – Pink Rabbits
13 – Hard to Find
14 – Learning