Emission radio. Live les Dimanches de 20h à 22h sur le 95 fm (RQC- radio locale Mouscron-Kortrijk- Lille Métropole).

En écoute ici en streaming.

Pataugeage dans toutes les mares ! (Rock, Electro, Jazz, Hip-Hop, leurs dérivés connus, inconnus ou oubliés)

Tous les Canards vont à la Mare est une réalisation produite par Animation Média Picardie.

co : touslescanards@gmail.com

dimanche 26 février 2012

Archive de la Semaine: à;Grumh : We are à;Grumh and you are not (1988)


Paru en 1988, We are à;Grumh and you are not est la douzième publication du duo belge. À l’instar d’un The Fall, ils n’ont pas chômé sur les sept années que compte leur carrière véritable.  Si en 2011, le groupe fait toujours l’actualité (j’y reviens).  Leur parcours discographique s’étend véritablement de 1982 à 1989. Leur discographie réunit pas moins de 11 albums, 6 EP’s, 1 compilation, auxquels s’ajoutent une douzaine de participations sur des compilations, 2 passages sur des albums thématiques, et l’un ou l’autre remix.


Formé en  1981 par SΔ3 Evets (aka Steve Natrix, - Phillippe Genion) and JΔ3 Seuqcaj (Jacques Meurrens) à Charleroi, cité ouvrière wallonne gangrenée par le chômage et une baronnie politique extrêmement influente.  C’est dans ce contexte sulfureux que vont sévir durant une bonne dizaine d’années le duo.  Le propos sera éminent industriel dans le sillage d’un Throbbing Gristle , d’Einstürzende Neubauten. Ils se démarquent des flandriens de Neon Judgement, Absolute Body Control ou encore Front 242. C’est pourtant avec ces groupes qu’ils forment le contingent le plus sérieux de l’influence de la musique Electro sur la décennie suivante (ils se sont tous formés entre 1979 et  1981). Des plus rocks comme Ministry ou Nine Inch Nails en passant par les plus dansants Prodigy, Underworld, Covenant ou And One.


En 1989 Meurrens quitte le groupe et est remplacé par JΔ7 Cram-Naej (Jean-Marc) au poste de chanteur principal. En 1991, le groupe couvre une tournée internationale qui le conduit au Canada et aux Etats-Unis. 45 jours pour 28 dates. Le line up évolue au gré des rencontres et des besoins du show. Meurrens ré-intégre son poste. À l’aube des nineties, les carolos marquent une pause. Genion est en route depuis 1979 et il a besoin d’air frais.
En 2000, Genion remet le couvert avec le projet nEGAPADRES 3.3, rien de bien neuf sous le soleil. L’étrange album La phobie du cheval voit le jour en 2010 et à,Grumh revient avec l’album Binche la même année.

En Septembre 2011, le groupe publie un package We are à ;Grumh and you are not à 1000 exemplaires, rapidement sold out.  Le groupe est bel est bien en activité. S’ils restent silencieux ou invisibles, les fans n’ont pas oubliés ces trublions de L’EBM.


We are à ;Grumh and you are not qui nous occupe aujourd’hui est l’album le plus populaire du duo au sommet de son art. L’influence d’un Depeche Mode (période Masters and Servants- se fait sentir, rendant l’ensemble plus accessible (tout est relatif, bien sûr).  On retient bien sûr cette surprenante adaptation du « Another brick in the Wall  (part II) » de Pink Floyd et surtout on mesure le trait d’humour qui a prévalu dans leur carrière.  Outre des albums exemplaires, à ;Grumh est connu à l’époque pour proposer des shows assez dantesques, inspiré par l’univers de Virgin Prunes. On trouve des fulgurances punk dans les compos,  l’ensemble est extrêmement cohérent et va produire son véritable single avec « Ha people ».

Tracklist :  In the Garden – Hammam- New Fashion – Another brick in the wall (Part II)- Penser et agir (est-ce un crime ?) – Kill – Drama in the subway – Ha people










Album de la semaine : Mark Lanegan Band - Blues Funeral

Mark Lanegan Band - Blues Funeral



Interview de Mark Lanegan, par Chris de Desert-rock en 2004



Salut Mark comment se passe cette tournée européenne ?
C'est bien, c'est fantastique ! Tourner en Europe est toujours le meilleur.

Est-il plus impressionnants pour toi de jouer dans une petite salle comme à Genève ou comme tu l'as fait avec les Queens Of The Stone Age devant des dizaines de milliers de spectateurs comme à Rock Am Ring par exemple ?
Les deux ont leurs charmes. Ce sont des choses différentes, mais j'aime bien les deux.

Est-ce que le fait de jouer avec des membres de Guns N'Roses est un rêve qui devient réalité ?
Non pas du tout. Ce sont juste des amis à moi, ils sont cool. Pour être totalement honnête avec toi ce groupe n'était pas ma tasse de thé, je n'ai jamais été un grand fan. Je les ai connus dans d'autres circonstances et ce sont des potes ; j'apprécie beaucoup leur manière de jouer. Ce qui est un rêve devenu réalité c'est de jouer de la musique avec mes copains encore et encore.

N'étant plus dans les Queens Of The Stone Age, quel effet ça t'a fait de jouer avec eux sur ton album alors que vous veniez de vous quitter ?
Il était entendu que je ne reviendrai pas. J'ai toujours connu ces mecs. Ils m'ont aidé pour ce disque. Et c'est ok comme ça. Josh avait besoin de faire un disque. Il avait besoin de le faire seul et d'en être entièrement responsable. Il est le seul chanteur. Ce qu'il fait est ce qu'il aurait du faire depuis longtemps. Il a fait un truc fantastique, un des meilleurs disques jamais enregistrés. Je suis très fier de lui. Queens Of The Stone Age est mon groupe préféré.

Au début de ta carrière tu étais dans la scène de Seattle…
Non je ne l'étais pas au début de ma carrière en 1983. Entre 1983 et 1990 j'ai sorti 5 disques sans jamais entendre ce terme sur plusieurs labels aux States. Ce terme est né quand le monde a découvert Nirvana.



Que penses-tu que la scène dite 'grunge' de Seattle a laissé derrière elle ?
Je ne pourrais pas te le dire. Je n'écoute pas ce style de musique. Je m'en fiche un peu de ces groupes.

Quels sont tes plans pour le futur ?
Finir la tournée. Aller faire une tournée en Australie et revenir en Europe pour faire une tournée en fin d'année. Ensuite aller au Japon et en Australie et le disque des Queens Of The Stone Age sortira.

Vas-tu t'engager dans les campagnes anti-Bush ?
Je suis toujours engagé dans les mouvements contre lui car ce type détruit notre monde. Tu sais quoi il devrait y a avoir plus de gars comme Michael Moore pour que ce genre de mec ne puisse pas prendre le pouvoir sur terre.

Est-il plus important pour toi de t'engager sur le plan politique comme artiste ou comme citoyen ordinaire ?
Comme un citoyen car ma musique ne traite absolument pas de ça. Je n'écris pas sur des sujets politiques.



Label
4AD

Tracklist
01 – The Gravedigger’s Song
02 – Bleeding Muddy Water
03 – Gray Goes Black
04 – St Louis Elegy
05 – Riot In My House
06 – Ode To Sad Disco
07 – Phantasmagoria Blues
08 – Quiver Syndrome
09 – Harborview Hospital
10 – Leviathan
11 – Deep Black Vanishing Train
12 – Tiny Grain Of Truth



dimanche 19 février 2012

Archive de la Semaine : Melvins - Honky (1997)

Retour sur le dixième album (selon wikipédia) des Melvins qui sort il y'a pile 15 ans.

Honky arrive après Stoner Witch (classique absolu du groupe) et le bancal et addictif Stag.  Le groupe vient de se faire virer de chez Atlantic. Oui les gonzes ont signés pour le blé mais pour être pilés! S'agit de rester cohérents, si la Major a pensé se faire une virginité en signant les parrains du grunge (arf), de se rendre crédibles, ils déchantent lorsqu'ils comprennent que les washingtoniens ne rentreront jamais dans le rang.

Les Melvins, groupe culte par excellence, en route depuis 1982, Honky arrive donc au milieu de carrière du combo. Une période dès plus intéressantes et cela se ressent. L'album comprend son lot de bizarreries, à commencer par l'introductif "They all must be slaughtered" titre vaudou, lancinant et glauque où Kat Bjelland (Babes in Toyland) apporte une touche décisive. "Mombius Hibachi" est devenu un classique du groupe et on sent déjà la touche Fantomesque pour la méthode, enfin "Lovely Buttterfly" furie sonore impose le groupe comme grand maître du boucan organisé. Rien que pour ces trois titres l'album est une référence implacable du combo.


La pochette de l'album paie la note pour son décalque un peu imbécile d'un autre Black Album qui sort en 1991.

"In the Freaktose the bugs are dying" s'efface sur un silence de 25 minutes. Les Melvins font ce qu'ils veulent , point à la ligne.


Je vous invite à lire l'avis d'eL Gep, le spécialiste des Melvins qui entretiens une chronique régulière sur leur discographie gargantuesque dans les lignes de Core and Co et c'est à lire ici

Tracklist : 
  1. They All Must Be Slaughtered (Melvins) – 8:17
  2. Mombius Hibachi (Melvins) – 1:58
  3. Lovely Butterfly (Melvins) – 2:10
  4. Pitfalls In Serving Warrants (Melvins) – 3:36
  5. Air Breather Deep In The Arms Of Morphius (Melvins) – 12:12
  6. Laughing With Lucifer At Satan's Sideshow (Melvins) – 2:16
  7. HOW --++-- (Melvins) – 3:26
  8. Harry Lauders Walking Stick Tree (Melvins) – 3:17
  9. Grin (Melvins) – 4:11
  10. In The Freaktose The Bugs Are Dying (Melvins) – 29:23



Album de la semaine : Pontiak - Echo Ono

Pontiak - Echo Ono


Interview de Pontiak, par Nicola de The Jitty

What was it about the Phoenix landscape that inspired you so much that  you wrote your new album Comecrudos based on it?
Parlez-nous du paysage de Phoenix qui vous a tellement inspirés que vous avez écrit votre nouvel album basé sur celui-ci?
It was actually the landscape in the Big Bend National Park area in west Texas that inspired the making of this album. We spent some time driving through the area en route to the West Coast while on tour. The landscape, the mountains, the vast open spaces were quite inspiring.
We camped in a huge old caldera one night and in the morning hiked up into the mountains to watch the sun rise.
C'était en fait le paysage du Big Bend National Park dans l'ouest du Texas qui a inspiré la réalisation de cet album. Nous avons passé du temps sur les routes de la région de la Côte Ouest durant notre tournée. Le paysage, les montagnes, les grands espaces verts étaient très inspirants.
Nous avons campé dans une énorme caldeira un soir et, au matin, nous avons grimpé les montagnes pour regarder le lever du soleil.
Would you say the new album has a different sound/feel to it than your  previous albums?
Diriez-vous que le nouvel album a un son différent par rapport à vos précédents albums?
Yes, I think this album is very different in many ways from our previous work. First, we had guest musicians. The music was composed with horns in mind from the beginning and secondly, the overall structure is less based on a live, more immediate dynamic – similar to our older albums – and more about the composition as a singular piece. We were very deliberate with production as well: we tracked many of the instruments. So not much “live" recording like we have done with our other records.
Oui, je pense que cet album est très différent dans beaucoup de manières de notre précédent travail. D'abord, nous avons eu des musiciens en invités. Le musique a été composée avec les concerts en tête dès le départ et deuxièmement, toute la structure est moins basée sur le live, plus dynamique immédiatement - similaire à nos anciens albums - et elle se base plus sur la composition comme une pièce singulière. Nous étions comme ça très délibérés de la production: nous avons suivi la piste de beaucoup d'instruments. Donc plus autant d'enregistrements "live" comme nous l'avions fait pour nos précédents enregistrements.

How long does it take you to write one song or does it vary?
Combien de temps cela prend pour écrire une chanson ou cela varie-t-il?
It varies. We write some quickly, others are more of a struggle. It just depends.
Cela varie. Nous en écrivons certaines rapidement, d'autres sont plus difficiles. Cela dépend.

What are your main influences?
Quelles sont vos principales influences?
Everything from music to art, the books we read, the food we eat and the places we travel influence the music. A creative process can be an expression and so any experience can become an influence.
Tout de la musique à l'art, les livres que nous lisons, la nourriture que nous mangeons et les endroits que nous visitons influencent la musique. Un processus créatif peut être une expression et toute expérience peut devenir une influence.

And do you listen to older bands or more modern music?
Et vous écoutez plus de vieux groupes ou plus de la musique moderne?
We listen to everything and anything. The more music you experience the better.
Nous écoutons tout et n'importe quoi. Au plus de musique tu expérimentes au mieux c'est.

Do you still produce yourselves, as you signed up with Thrill Jockey?

And if not what's the thing you miss most about it?
Vous vous produisez encore, même si vous avez signé chez Thrill Jockey?
Et si non, qu'est-ce qui vous manque le plus?

We still produce ourselves though there is always the option of working with a producer. But we have a long-term vision of our musical arc; how and where we are taking our music. It's all very intentional and each album has it's own place among the others. I would think that bringing someone else in with their unique vision would change the course of our direction. That's not to say however that we couldn't work a producer into the overall scheme.
Nous nous produisons encore même s'il y a toujours l'option de travailler avec un producteur. Mais nous avons une vision à long terme de notre cercle musical; comment et où nous prenons notre musique. Tout est très international et chaque album a sa propre place parmi les autres. Je pense qu'emmener quelqu'un d'autre avec sa vision unique changerait le cours de notre direction. Cela ne veut pourtant pas dire que nous ne pourrions pas travailler avec un producteur dans ce  schéma global.

Some of you studied in England for a bit, so how does it compare to the US?
Certains d'entre vous ont étudié un peu en Angleterre, alors quelle est la différence avec les Etats-Unis?
Lain studied at Kings College in London and Van studied at Oxford. They can both agree that England is a wonderful place. We love going back both to visit and to tour.
Lain a étudié au King's College de Londres et Van a étudié à Oxford. Ils sont tous les deux d'accord pour dire que l'Angleterre est un magnifique endroit. Nous aimons tous y retourner pour visiter et pour les tournées.
And do you ever miss America when you're touring?
Et l'Amérique ne vous manque jamais quand vous tournez?
We miss home occasionally but we all love to travel, so we have a great time. We also try and do as much cultural and gastromic sight/eat seeing as possible. Playing good shows and meeting new people and reconnecting with old friends when you're on the road makes touring a lot of fun.
La maison nous manque occasionnellement mais nous aimons tous voyager, donc nous passons du bon temps. Nous essayons aussi de faire autant de découvertes culturelles et gastronomique que possible. Jouer de bons shows et rencontrer de nouvelles personnes et revoir de vieux amis quand vous êtes sur la routes donnent aux tournées beaucoup d'amusement.
Do you have any pre-performance rituals for good luck?
Avez-vous des rituels avant les lives pour vous porter bonheur?
Jennings doesnt drink any alcohol before shows, and will usually have two waters before the show. Lain and Van take advantage of the local bounty, weather it's wine, beer or some regional liquor.
Jennings ne boit aucun alcool avant les shows, et boit habituellement deux bouteilles d'eau avant le concert. Lain et Van profitent de la générosité locale; que ce soit du vin, de la bière ou une liqueur régionale.
Because you are all brothers do you ever drive each other mad? I have three sisters and honestly I couldn't imagine what I would do if I had to spend as much time with them as you do with each other.
Puisque vous êtes tous des frères, cela ne vous rend-il pas fous? J'ai trois soeurs et honnêtement je ne peux pas imaginer ce que je ferais si je devais passer autant de temps avec elles comme vous le faites.
We've gotten pretty good at sorting out arguments. We have had about 60 collective years to find our unique place in the band and we've always been each other's best friend.
Nous sommes très bons pour régler nos disputes. Nous avons dû avoir 60 ans tous les trois ensemble pour trouver notre unique place dans le groupe et nous avons toujours été les meilleurs amis.

Did you always want to be musicians or did you aspire to be something else? And how long have you been ‘officially' playing together?
Vous avez toujours voulu devenir musiciens ou vous aspiriez à autre chose? Et depuis combien de temps jouez-vous "officiellement" ensemble?

We have all wanted to play music from an early age. Pontiak became official in January 2004.
Nous avons tous voulu jouer de la musique depuis notre âge le plus tendre. Pontiak est devenu officiel en janvier 2004.
What advice would you give to musicians starting their own band?
Quel conseil donneriez-vous à des musiciens commençant leur propre groupe?
Be ready for the long haul, there are no shortcuts. Everything that is worthwhile involves a struggle and do your own thing.
Etre prêts pour un long voyage, il n'y a pas de raccourcis. Tout ce qui est intéressant implique une lutte et implique de faire ses propres choix.
And finally what are your future plans concerning the band?
Et finalement quels sont vos projets futurs pour le groupe?
We just purchased a new 24 channel board and are renovating our studio while we record a new album to be released early next year. We'll also be doing some shows in the US and Europe through the summer and the fall of this year. We are also playing the Austin Psych Fest on April 30, which is hosted by the Black Angels. We're pretty excited for that and will be playing some shows heading down to Austin with our friends White Hills and Cloudland Canyon. We have all the dates up on our website.
Nous avons juste acheté une nouvelle table de mixage et nous rénovons notre studio pendant que nous enregistrons un nouvel album à paraître l'année prochaine. Nous ferons aussi quelques concerts aux Etats-Unis et en Europe durant l'été et l'automne de cette année. Nous jouons également à l'Austin Psych Fest le 30 avril, lequel est organisé par les Black Angels. Nous sommes très excités à cette idée et nous jouerons quelques concerts dans les environs d'Austin avec nos amis White Hills et Cloudland Canyon. Nous avons mis toutes les dates sur notre site web (http://brotherspontiak.com/).


Line Up :
Jennings Carney
Van Carney
Lain Carney

Label :
Thrill Jockey

Tracklist :
1. Lions of Least
2. The North Coast
3. Left With Lighs
4. Across the Steppe
5. The Expanding Sky
6. Silver Shadow
7. Stay Out , What a Sight
8. Royal Colors
9. Panoptica



dimanche 5 février 2012

Archive de la Semaine : Amebix - Who's the Enemy Ep (1982)


Première chronique anniversaire. Première lettre de l’alphabet… bon je m’arrête sur Abba, non c’est la fin ? ABC, mouarf ! ? Asia  (soupirs)? Accept  ? Laurie Anderson (pour un prochain épisode) ? … Aerosmith, … non mais ça va pas la tête !!
Le postulat de base précipite la date de 1982. Il faut tenir compte que l’on sort de deux décennies où la majorité de ce qui fera date dans l’histoire de la musique un peu bruyante et agitée.  La décennie qui suit fera la part belle aux paillettes, aux excès, et à un certain laisser-aller car oui on va déjà recycler à tour de bandes magnétiques des recettes qui ont bousculés les chakras de tout auditeur lambda.  Pour preuve, 3 albums majeurs sont sortis en 1982, Thriller, multi-platiné, blockbuster ultime bâti sur les fonds de Jimmy Castor Bunch et Diana Ross ; Pornography de The Cure, LE disque noir ultime, ou encore le séminal Milo goes to college des Descendents.
Dans cette euphorie d’albums majeurs pendant que les states nous balancent les trois B qui vont éclater l’arcade et briser les genoux du mouvement punk  (Bad Brains, Bad Religion, Black Flag), la Perfide Albion va accoucher de fonds d’égouts tout aussi implacables : Crass en tête et Amebix qui nous occupent aujourd’hui.


Amebix, c’est avant tout la chose de Rob Miller surnommé le Baron et de son frère Stig. Le line up d’origine accueille aussi Andy Billy Jung à la batterie et  son frère Clive à la basse. Très vite, Andy Jung quitte le groupe remplacé par un certain Martin. Grâce à lui, le groupe change de nom et s’installe dans le manoir familial de Martin. Le premier choc pour les musiciens arrive lorsque l’on détecte une maladie mentale chez Martin. Ses parents le retirent du groupe mais aide Amebix à s’installer à Londres. Le groupe se stabilise avec l’arrivée de Norman aux synthés (membre des Screaming Heads) et le batteur des Disorder, Virus. Ils en profitent pour enregistrer  une poignée d’EP dont le Who’s the Enemy qui nous occupe aujourd’hui. Dès « Carnage » le morceau d’ouverture, nous sommes surpris par la syncope caractéristique de la guitare et ce son résolument froid.  Amebix où la rencontre entre la vague punk la plus froide, la plus martiale aussi… pas étonnant qu’ils restent à part dans le mouvement. Le groupe amorce son statut de culte de la plus cinglante des manières et une référence absolue et  respectée pour Napalm Death, Neurosis, ou encore les frères Cavalera.


Le Baron s’installe dans un manoir et passera les trente dernières années à la réalisation de côtes de mailles et surtout de sabres.  Amebix fait son retour en 2011 avec l’excellent Sonic Mass, leur troisième album en plus de trente ans de carrière. Album qui les rapproche encore plus de Killing Joke et leur monumental Absolute Dissent.  2 faces d’une même pièce.


Tracklist : Carnage – Curfew – Belief – No Gods, No Masters


Line-Up –
Le Baron : Voix, Basse
Stig : Guitare, Choeurs
Virus : Batterie
Norm : Synthés

Line- Up actuel –
Le baron : Voix, basse, claviers
Stig : Guitares
Roy Mayorga : Batterie





Album de la semaine : Dead Can Dance - Live Happenings Part I, II & III

Dead Can Dance - Live Happenings Part I, II & III


Interview de Dead Can Dance (de Sandra A. Garcia pour le magazine B-Side)

Hautain? Sombre? Vieux jeu? Gothique? Jamais de la vie!

Ils sont des âmes soeurs depuis longtemps, on le voit surtout dans leurs photos ensemble. Brendan continue à charrier Lisa pour qu’elle regarde la camera. Finalement il plaisante en disant que depuis que l’on a dit à Lisa qu’elle avait un beau profil, c’est tout ce que vous obtiendrez d’elle. Elle a aussi de beaux yeux bleus qui sont parfaits pour des œillades maléfiques à Brendan.
Tandis que le soleil plonge dans la mer je décide que nous devrions parler du brillant « Into The Labyrinth », le premier album complet offert par Dead Can Dance en trois ans. Je sais que nous allons abandonner le sujet très rapidement. Premièrement, ne croyez pas qu’ils n’ont travaillé que sur cet album pendant ces trois ans: ils étaient aussi occupés à des partitions pour le théâtre et des musiques de film. 
Brendan déclare: "Nous sommes très heureux de cet album, nous-mêmes. Cet album révèle la paix faite avec nous-mêmes, un reflet de nos vies."
Lisa hoche la tête vers Brendan, ajoutant: "Cela a à voir principalement avec toi, qui a pris la direction lors des premières scènes. Je préparais des choses pour l’orchestre, et Brendan travaillait sur les choses que nous voulions faire ensemble. Il voulait qu’elles soient percutantes; il voulait que l’on essaie quelque chose de différent."
Il reflète la joie que nous trouvons à conduire les choses de la vie: la compréhension; Lisa est mariée maintenant et a un petit enfant; cela a influencé le regard extérieur sur le monde, a apporté un optimisme plus grand," décrit-il. "Je suis très enraciné en Irlande, je vis ici depuis 5 ans. Je me sens bien ici, dans la campagne, en harmonie avec la nature. J’ai appris à pacifier mes relations avec les gens de la terre, qui sont directs et honnêtes."



"Lisa est retournée en Australie parce que sa mère est tombée malade. Cela entraîne la prise de conscience que ces gens vous sont très chers et que vous voulez être près d’eux. Alors j’ai emménagé ici, mais c’est transitoire. Ma famille est ici, alors au bout de la terre c’est avec eux que vous voulez être. Mais ça ne sera pas toujours ainsi. J’aime beaucoup l’Irlande; je m’y suis attachée."
Brendan est né en Angleterre, puis il a déménagé en Nouvelle-Zélande lorsqu’il était ado. Lisa est née en Australie, et leurs premiers voyages ensemble les ont conduit de l’Australie à l’Angleterre en 1982, jeunes amoureux cherchant leur destin. "Nous avons toujours eu la bougeotte. Nous avons décidé qu'il ne se passait rien en Australie il y a 12 ans, et Brendan ne savait pas ce qui allait nous arriver ici. Il avait de très fortes idées de ce qu’il voulait dire globalement dans son travail. Moi je ne savais pas à ce moment-là. J’étais juste heureuse de voyager, de voir du pays et de chanter, en fait. Mais c’est lui qui a eu la prémonition. Quand j’y repense j’étais incroyablement naïve à ce moment-là. Je le suivais simplement; il roulait sur le vélo devant et je le suivais..."
" Oh arrête; tu m’embarrasses!" l’interrompt Brendan en retombant comiquement dans sa chaise, balayant de la main les mots de Lisa.



Lisa lance un rire cristallin, s’exclamant, "Mais c’est vrai! J’avais seulement 20 ans et je ne savais pas ce qui arriverait ! je croyais vraiment en ce que nous faisions ensemble. C’était la chose la plus importante dans nos vies!"
"Je ne sais toujours pas, avec mon travail... Je sens toujours que c’est une force qui avance sans que je la contrôle! C’est quelque chose qui en est arrivé là et je suis assez chanceux que d’autres gens l’écoutent! Et qu’ils l’écoutent ou pas, je le ferais quand même. Cette série d’événements a pris sa direction grâce au tact avec lequel j’ai été engagée avec d’autres gens qui savaient vers quoi se diriger," explique-t-elle. "C’est aussi dû à ma rencontre avec Ivo, et que notre travail l’a intéressé. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui vont à Londres avec leur travail dans les mains, comme nous, avec des idéaux par rapport à leur travail et c’est très dur."



Et c’est une chance que 4AD et Ivo aient trouvé ce duo, avant que quelqu’un d’autre ait zigouillé cette étincelle unique. "C’est ce qui nous a effrayés," admet Brendan. "La largeur actuelle des influences musicales que nous abordons est ce que nous considérons comme le spectre entier de Dead Can Dance, c’est son catalyseur. C’est très gênant pour une compagnie qui pense en termes de marketing."
" Cela a toujours été plutôt une amitié pour nous," explique Lisa. "ça n’a jamais été un cas de..." Elle s’interrompt pour s’exclamer, "C’est seulement maintenant que je réalise à quel point ça l’est, et à quel point il (Ivo) est différent. Quelqu’un m’a dit quelque chose hier , oh, ces grandes compagnies de disque, ne veulent pas être engagées avec quelqu’un qui ait un réel but artistique parce qu’ils sont trop problématiques! Ils veulent juste être engagés avec quelqu’un qu’ils peuvent manipuler.' Et cela a fait mouche! Vous réalisez que votre relation fragile avec le travail a été respectée. Nous apprécions vraiment cela."
" Cela mène à une situation dans laquelle l’artiste devient un esclave créatif," murmure Brendan. "C’est juste une folle contradiction avec ce que cela devrait être.
Les compagnies de disque sont aptes à découvrir le point faible de l’armure mentale d’un artiste. Là où ils ne sont pas confiants; comment pouvons-nous les contrôler à travers leurs peurs et leurs désirs les plus profonds?" Brendan déclare, "C’est comme l’Eglise de Scientologie! Ils entrent, disent qu’ils peuvent faire de toi quelqu’un de meilleur, puis ils commencent à te désorienter en te donnant beaucoup de marques d’affection."
Bien sûr, avec les compagnies de disque, c’est de l’affection et de l’argent.
" Oh oui! Ils trouvent des gens qui ont un centre vide, qui se sentent seuls et ont besoin de çà... quand ils trouvent cà, ils les attachent à eux. Ça devient une religion d’extorsion. C’est parasitaire," murmure Brendan.
Et pendant toutes ces années les Dead Can Dance sont toujours restés fidèles à eux-mêmes et à leur incroyable musique. C’est bien d’être capable d’avoir confiance en quelque chose maintenant que leur créativité est au sommet. "Nous avons toujours reconnus les dangers de çà. Nous voulons rester des gens complets; nous voulons être autonomes. Nous ne voulons pas sacrifier notre conscience pour la gloire et l’argent," Brendan rit doucement.
" C’est la différence entre l’endroit où nous vivons, et là où nous avons vécu. C’est tellement facile d’être séduit par l’ambiance d’un endroit comme celui-ci. C’est impossible d’être séduit par un endroit comme l’ Ile aux Chiens ou les endroits où nous jouons. Ils n’étaient pas attractifs," pointe Lisa avec force . "C’était super difficile de faire un concert ensemble là où nous étions, et les gens n’étaient pas communicatifs. Ils n’étaient pas réceptifs à ce que nous faisions. C’était un combat. Ce n’est pas comme ici où cela prend des proportions importantes; nous n’avons jamais obtenu çà. Ça arrive seulement maintenant, vous savez! Nous tenons bon sur ce petit bout de terre pour pouvoir survivre à l’expérience complète. Et heureusement le travail nous aidera à vivre cette expérience."
Nous sommes assez mûrs pour ne pas être affectés, heureusement... non, pas heureusement: cela ne sera pas," termine Lisa.
Ainsi Dead Can Dance a acquis son tempérament à travers son expérience. Lisa acquiesce, expliquant, "Ce que nous avons traversé ensemble en tant qu’êtres humains, cette relation, c’est ce qui a été important dans notre travail. Toutes ces pressions . Ca n’a pas été seulement une relation de travail, cela a été deux personnes qui ont expérimenté douze ans de leur vie ensemble, le travail étant partie intégrante de cela. Mais je ressens que les choses sont plus claires pour moi à travers 12, en fait 15 ans de travail. Les gens disent « Comment peux-tu dire çà ? » C’est parce que mon travail m’a permis de créer une sensitivité dans ma vie qui me permet de voir. Sinon je ne suis pas sensibilisée; je suis engourdie. Et si je travaille avec Brendan c’est grâce à Dieu ! parce que vous savez que cette personne a aussi du tempérament, a moulé son épée. Il a martelé le fer chaud de son existence en une forme tangible qui peut être lancée sur la terre et tenue fermement et dirigée, extatique et excitable. Ça ne retombe pas dans le névrosé, anxieux, stressé... Vous ne pouvez jamais séparer votre personnalité du travail."
"Ce travail n’a jamais existé à part de notre vie personnelle," ajoute Brendan . "Les gens grandissent et ont soudain des problèmes avec le principe que l’art est la vie et la vie est l’art, ce qui devrait être."

C’est pour çà que vous n’aimez pas Los Angeles, où l’art est le plus souvent un artifice. "Oh oui, exactement," acquiesce Brendan avec un sourire espiègle., "En fait, cette chaise n’est pas vraiment là, c’est une illusion. Une invention de votre imagination."
" Non, c’est un objet posé là par votre ennemi," déclare Lisa sur un ton dramatique. "C’est l’illusion optique ultime vous devez faire attention aux ennemis...soyez prudent," murmure-t-elle.
Le fait de mentionner l’ennemi rappelle avec nostalgie à Lisa avoir vu un jeune groupe entrer dans le bureau de 4AD un peu plus tôt. "Ils m’ont tellement rappelé Brendan et moi quand nous avons été chez 4AD à Londres. Et vous pensez, sacré nom de nom, vous avez tellement de chance d’être tombés ici! Vraiment, ils étaient si mignons, naturels et fragiles, et grâce à Dieu ils sont entrés là!
Et merci mon Dieu qu’ils ne soient pas entrés dans certaines usines comme...hum..."
Brendan la presse avec humour, "Des noms, des noms! Je veux des noms!"
"Méchant! D’accord...comme, disons, la Warner distributrice de 4AD aux USA". Par chance, Dead Can Dance peut se permettre le luxe d’avoir le gros W derrière eux plutôt qu’au-dessus. "En fait ils sont derrière Ivo... nous sommes éloignés d’eux," Lisa rit, admettant, "Je ne serais jamais capable de percevoir, et je sais que Brendan non plus, "oh, est-ce que ceci va se vendre?'" C’est comme une langue étrangère."
C’est comme quand vous entrez dans une maison et appelez, « Est-ce qu’il y a quelqu’un?'" dit Brendan en riant . “Mais ici encore, c’est dans la nature des compagnies multinationales. Vous vous rendez compte que cet album est sorti alors qu’il y en a 300 autres cette semaine. Woaw! Ce sont les moyens de la Warner. C’est effrayant."
Lisa en a le souffle coupé, "Je ne savais pas çà," en sirotant sa bière. "Mais j’espère que les gens commencent à chanter les éloges des groupes avec une âme vraie. "Ca a toujours été un contrat social en un sens, un truc à la Rousseau. Ce sont ces gens qui ne changent pas les choses. Vous avez des groupes qui sortent toujours le même produit, puis les gens s’en lassent et veulent du changement. Malheureusement ça prend une longue période de stagnation avant que vous ayez envie de changer à l’intérieur de la société. On pourrait appeler çà un cycle de 10 ans," explique Brendan.
" C’est aussi le fait que ce n’est pas comme s' ils pouvaient contrôler ce que les gens écoutent maintenant. Je veux dire, dans les années 50, nous n’aurions pas pu écouter la musique des pygmées. Maintenant nous avons ce choix incroyable de musiques à écouter," dit Lisa.





" Si vous écoutiez les pygmées vous auriez un prêtre qui viendrait à votre porte, disant « Nous pouvons vous sauver, il n’est pas trop tard!'" dit Brendan en riant .
" Exactement!" ajoute Lisa. "Il y a toutes ces crises morales! Maintenant les gens ont le choix, et peuvent s’identifier avec quelque chose avec lequel ils peuvent se sentir intimes. Je pense que c’est salutaire."
" Il y a aussi ce lien étrange avec les cultures d’Europe de l’Ouest. Chaque fois que quelque chose meurt, il y a ce sens de la préservation: préservation de la faune animale, préservation des sociétés, des forêts tropicales. Il y a cette zone dangereuse avant que les gens disent vraiment « ça suffit, nous devons nous arrêter:" raisonne Brendan. "Et à présent il en résulte une conscience de ces musiques et cette culture."

Et cela se reflète dans cet album émouvant. Nous en arrivons à ce qui fait de Dead Can Dance un groupe vraiment unique: leurs facultés de perceptions, pas seulement leur histoire. Et au-delà du propos de paix d’ Into the Labyrinth, il y a aussi de la colère à propos de l’abus des cultures du monde et de l’érosion de l’instinct tribal. "Tell Me About The Forest" parle de ça," dit Brendan, “il s’agit de l’observation de l’érosion actuelle des cultures et des gens, les gens ruraux sur la planète, qui voient l’émigration comme une clé de la culture du monde, tous les mécanismes capitalistes qui éloignent les gens de leur spiritualité, de leurs racines. C’est le positivisme de la demande, "peux-tu me dire d’où tu viens:" murmure-t-il. "C’est étrange. Parce qu’en Amérique il y a un tel mélange de cultures Européennes, et cette histoire me fascine. Et cela m’a étonné qu’il y ait un tel rejet de là où les gens viennent, pour soucrire au concept du rêve américain. Vous pouvez changer, et c’est toute la part de cet idéal de modernité dans lequel vous devez vous efforcer à cette destinée dans le futur, et tout œuvre vers cette linéarité: modernisme, science occidentale, la technologie est notre sauveur, c’est la tête de Dieu. C’est à cela qu’ils travaillent. Mais quand vous avez côtoyé les gens et leurs anciennes traditions, vous comprenez alors que les cultures suivent un chemin circulaire, un cercle, le temps : il va et vient. Les religions sont réincarnées, elles ne sont pas dans une ligne droite vers le paradis ou vers l’enferl. Nous sommes devenus une part de ce cosmos, et nous tournons et nous dressons comme des êtres vivants... nous redevenons capables de respecter les choses qui nous ont conduits là."
Brendan, le respect est la clé. Respect de la culture de vos ancêtres... beaucoup trop de gens sont embarrassés par leurs différences. Pourquoi tant de gens changent-ils de nom?
" Je trouve çà bizarre aux USA, ce contraste, cette dynamique entre le rêve américain et le passé des cultures rompues, des gens déracinés qui viennent ici," dit Brendan.
Lisa prend au vol la pensée de Brendan. "Les gens ne sont pas contents de leur sort. Quand vous regardez des gens comme nous, de notre âge à peu près, quand vous arrivez à 18 ou 19 ans, ce groupe d’âge, vous dites 'Allez hop, je n’aime pas çà, ce n’est pas ce que j’avais prévu!' Vous pouvez toujours voir... il y a un point, même si vous avez été endoctriné par votre éducation, il y a ce moment où il y a une brèche et c’est le point de rupture pour certaines personnes jeunes. Elles peuvent percevoir qu’il y a quelque chose d’autre qui vit dans leur insconscient... Et tout à coup ils sont projetés hors de çà... cinq ans après vous ne croyez plus rien de tout çà, parce que c’est envolé! Et c’est çà que nous avons empoigné à deux mains!" rit-elle, attrapant la table avec toute son énergie. 
"C’est ce que vous devez maintenir, et c’est vraiment dur! Et j’encourage tout être humain à être un esprit brave, et de tenir bon à quelque chose et d’aller au bout de ses envies créatives, même s’il s’agit de capacité à communiquer simplement. Essayez de garder cette chose vraie dans vos vies!"
" Ce monde a besoin de cette tension adolescente. C’est triste de voir que cela a été bousillé et manipulé par la société dans laquelle on vend l’enthousiasme des jeunes aux jeunes, dans tous ces accessoires, tous les pièges, le look. Et ils marchandisent la jeunesse, et c’est tellement triste car nous n’apportons pas de réel optimisme," murmure Brendan dégoûté. "La beauté de la naïveté..."
" Ce n’est pas être pris pour un clown, n’est-ce pas, cette beauté de la naïveté..." se désespère Lisa, qui permet à Brendan d’ajouter, "C’est considéré comme une faiblesse..." avant de se concentrer sur ce qu’elle dit. "Des centaines d’années ont passé pendant lesquels les gens ont fait ces clacka-ta-clacka-ta-clacka de percussion, et cela a été ridiculisé, et cela a des centaines d’années. Qu’est-ce que vous pouvez espérer de l’Occident, réellement? Vous devez le sortir et le trouver. Vous devez le trouver par vous-même, et c’est vraiment dur à trouver. Personne ne va le metre dans votre main. Ce n’est pas comme quand vous aviez 5 ans et que vous faisiez... clacka-ta-clacka. Vous n’avez pas ces rituels ancrés qui sont en contact avec votre moi profond. Vous avez été élevé dans le déni du naturel!" La voix mélodieuse de Lisa devient stridente de colère. "Qu’est-ce que c’était que j’ai entendu l’autre jour... ne faites pas confiance à vos sentiments! Vos sentiments ne vous aideront pas à vous en sortir dans l’avenir!"
" Mais vous devriez rester en contact avec vos sentiments!" ricane Brendan. "Ils vont d’un extrême à l’autre!" s’exclame Lisa, cherchant mon approbation du regard.
Je suis d’accord: ils doivent vous apprendre à rester proches de vous-mêmes quand vous avez 18 ans, au lieu d’avoir une société de névrosés de 40 ans en thérapie à la recherche de leur enfance.
" Quand allons-nous rompre cet echo constant de notre culture qui ne fait que nous transformer en robots? Quand la roue va-t-elle tourner? J’aimerais bien voir çà une fois dans ma vie! Il y a plein de gens courageux qui essaient désespérément de faire tourner la roue, mais c’est l’enferl! C’est un vrai combat!" dit Lisa avec passion, en regardant Brendan.
Brendan ajoute. "En tant que société nous n’avons pas la ressource de nous débrouiller avec ces problèmes. Tout est tellement imbriqué. C’est l’une des choses que nous avons appris à travers notre relation avec la musique, la valeur thérapeutique, les aspects éducatifs à travers notre musique. C’est intéressant la façon dont les cultures rurales règlent ces problèmes, en termes de transe sur la musique, ce que notre société chrétienne regarde comme quelque chose de barbare et primitif. Ils se confrontent aux choses primitives, au côté le plus sombre des choses. Il y a des côtés sombres en vous qui sont habités par les démons que vous supprimez. Toutes sortes de choses arrivent à l’intérieur d’une société répressive, ou d’un individu réprimé. C’est étonnant que la musique soit un tel medium pour ouvrir les canaux qui permettent d’expulser ces choses: de vous sentir bien, dans votre corps et dans le monde dans lequel vous vivez. D’être capable d’exprimer vos frustrations: si vous êtes en colère, montrez votre colère!

" Il y a des musiques qui sont comme des mantras, des choses qui s’offrent à vous capables de stopper la conscience de trop se soucier d’exorciser, et de laisser apparaître l’inconscient à travers. Vous pouvez voir ce que vous avez en vous que vous avez réprimé et lui dire adieu.
Faire sortir cette pollution mentale vicieuse au lieu de la garder en soi. Et la musique peut permettre cette expression."
" Exact. Et la relation occidentale, en termes de musique, est grotesque. Vous mettez un violon entre les mains d’un enfant de 5 ans et espérez qu’elles conduisent le violon, qui est une pièce de machinerie incroyablement compliquée! Nous devrions leur mettre des percussions dans les mains! Laissons-les grandir, donnons-leur des racines solides!" déclare-t-il.
Lisa s’exclame, "Exactement! Parce que quand ils font çà, eh bien, vous n’aimez pas le violon, alors vous ne devez pas être musicien!"
" Et après ils ont ce complexe toute leur vie," Brendan hoche la tête avec un soupir moqueur. "Je suis allé seulement jusqu’au 3e niveau en piano. Eh bien!"
" Tu ne peux pas chanter! Tu ne peux pas chanter, tu n’as pas de voix, c’est un dièse! Comme si dièse ou bémol avait quoi que ce soit à faire avec le chant de toute façon!" lance Lisa avec des yeux pleins de colère.
" C’est parce que la façon dont nous abordons la musique est celle d’une distraction," continue Brendan. “Et il y a trop d’accent sur la musique comme une distraction. Cela devrait être une partie nécessaire de la culture. Cela devrait être une partie de la communication, de l’éducation, de la thérapie, de la méditation."
" Et pas forcément quelque chose de très cultivé, non plus. Quelque chose de brut... pas ce qui..." Lisa rend sa voix plus profonde pour adopter un ton cultivé par moquerie, "cela doit tomber dans l’oreille, cela doit être homogène..."
Brendan rit gaiement, "Homogène. Elle est bien bonne. C’est un terme utilise en crèmerie, n’est-ce pas? Musique pour le troupeau, n’est-ce pas?"
Lisa sourit à notre fou rire, murmurant "Vous comprenez. Cela n’a pas à “tomber” dans l’oreille. Cela doit créer une sensation..."
Le discours passionné de Lisa à propos de la voix nous fait réaliser que c’est la réaction qu’elle a provoqué quand les gens ont entendu pour la première fois sa voix magnifiquement chaude et irrésistible.. Elle soupire, décrivant, "J’ai eu un problème avec la presse à cause de la façon dont je chante. Alors j’ai arrêté de parler à la presse. Je pensais qu’un jour cela me serait possible de parler à nouveau, et cela arrive maintenant. La presse anglaise est très forte, et ils sont très cyniques, et quand ils ne sont pas cyniques, ils n’ont rien à dire. Je n’ai pas envie d’être confrontée à çà."



" Il y a eu des interviews truquées qui ont été organisées avec moi et Big daddy, un catcheur. C’était assez sympa, en fait, mais j’ai juste pensé qu’il n’y a pas d’intérêt à parler avec ces gens s’ils parlent pour moi. Ils ne vont rien écrire de ce que j’ai dit. Le principe était un commentateur célèbre de football qui nous interviewaient Big Daddy et moi en même temps, et j’avais l’impression de flotter alentour avec ma tête qui cognait le plafond de façon très éthérée," dit-elle en partant d’un grand rire de sa voix riche. "J’en avais assez. Je parle un langage qui parle et évolue par lui-même, et j’ai essayé d’expliquer quel est ce travail pour moi, et ça ne marche jamais," soupire-t-elle à nouveau. "C’est un langage, ou un instrument buccal, ou une percussion buccale, quelle que soit la façon dont vous voulez le nommer. Mais je travaille le son de la musique et crée la musique et c’est comme çà! Et je ne pense pas avoir besoin d’orchestrer ce que je fais dans un livret ou une forme littéraire. Je sens qu’il y a une essence à l’intérieur de mon travail qui parle d’elle-même. Et j’ai vécu avec çà, et cela me suffit de le contempler.
C’est très dur... le travail parle de lui-même ou ne le fait pas. Et quand vous essayez d’encourager les autres qui travaillent dans la même arène que vous ... Je connais des gens qui travaillent sans mots qui sont très puissants. Ils sont comme.." elle imite une voix glaciale et incompréhensible, "aussi bien qu’ un aboiement..." rit-elle de sa propre imitation. "Mais je ne pense pas que je puisse faire çà sans musique. Mais je pense aussi que je devrais avoir peur de parler de ce travail. Maintenant quand vous le faites bien. Nous continuons à explorer le concept de la musique en tant que thérapie, et nous demandons pourquoi les gens prennent de la drogue au lieu de travailler à démêler la toile d’araignée entortillée de leur vie."

L’effet de la drogue sur la culture et la vision de l’artiste fait remarquer à Brendan, "C’est intéressant, parce que la Cabbale le mentionne, ainsi que le Bouddhisme." (FYI: La Cabbale est une partie occulte de la doctrine Hébreue à la fois écrite et sous-entendue. Les premiers textes sont apparus en 300 avant JC et se sont succédés jusqu’en 1300. La doctrine a un impact profond sur la littérature médiévale.) "Ils ont une relation bien plus intelligente au contexte de la drogue et aux états mentaux altérés. Ils le mentionnent comme des entrées illégales dans l’apparence. C’est comme un univers parallèle qui fonctionne à côté du nôtre, dans lequel on peut entrer, et le goûter: c’est une déchirure du vêtement métaphysique. Ils enseignent que quand vous prenez ces drogues, vous feriez mieux de vous préparer à ce qui va arriver; vous feriez mieux de savoir ce que vous faites. Vous utilisez cette source pour entrer illégalement dans une autre dimension.
Cela rend plus clair... la raison pour laquelle les artistes sont si attirés vers les substances qui altèrent le mental particulièrement à travers leur art. A travers la musique ou la peinture ou quel que soit le medium qu’ils utilisent, ils ont un aperçu de ce monde parallèle. Mais ils le font naturellement. Mais parce qu’ils ne peuvent pas le maintenir, ces petites révélations, dans leur désespérance de ne pas être là tout le temps...et puis cela devient un vrai échappatoire. Je ne veux pas vraiment vivre dans ce monde, je veux vivre dans celui-ci," dit-il avec un geste. "Il y a un prémice suicidaire dans ces drogues, comme l’héroïne; généralement ils ne sont pas vraiment heureux parce qu’ils ne peuvent pas tout avoir. Jim Morrison disait « Je veux le monde, et je le veux maintenant.' C’est une rodomontade de quelqu’un qui ne peut pas avoir ce qu’il veut tout le temps."
Et cette déperdition dans un univers parallèle... "C’est une addiction," termine Brendan.
"Alors le truc c’est d’y avoir accès par le mental, pas par la substance. Dire non ne suffit pas: essayer de se demander pourquoi ou à quoi vous voulez échapper?
"C’est si difficile de gagner le fond du problème. Je ne pense pas que qui que ce soit soit vraiment équipé pour arriver au fond des problèmes de la vie des gens," murmure Lisa, pensive. "Nous tâtonnons tous dans le noir parce que nous n’avons pas cette histoire culturelle quotidiennement répétée qui nous dit qui nous sommes à l’intérieur de notre communauté, de nos familles et dans le domaine amical. Nous n’avons pas cette connexion culturelle. Nous sommes seuls. La seule façon dont la médecine, ces travaux chamaniques, parce que vous pouvez ramener une personne, vous pouvez leur chanter leur histoire, leur rappeler à quel point ils sont dans leur culture. Vous pouvez les guérir à travers le chant, ou la peinture de sable. Nous n’avons pas les outils pour faire cela parce que nous avons délaissé nos enfants; nous avons délaissé nos amis! Nous travaillons dur pour créer une relation interpersonnelle avec nos amis, mais dès qu’ils ont un problème c’est comme," Lisa adopte une voix cruelle, " oh mon Dieu, je ne veux pas connaître cette personne, elle est dans une mauvaise voie! L’avez-vous vue récemment?" termine-t-elle, sa voix tombant tandis qu’elle ouvre ses yeux expressifs avec une expression horrifiée.
" C’est un problème anthropologique. Comment l’individu peut-il s’assimiler avec une tribu, qui est essentiellement le problème, parce que nous avons tendance à célébrer l’individu au dépens de la famille des amis, de la tribu. L’individu est ce que nous cherchons. Quand vous y pensez, c’est à propos d’être des dieux. C’est ce à quoi ça mène, parce que le futur est toujours gouverné par la projection de toute idéologie donnée. Et cela semble être la ligne de pensée. Mais la tribu est l’équilibre de l’harmonisation, le sens de la vraie démocratie. Les civilisations les plus équilibrées ont compris cela," explique Brendan .

Il est temps pour l’éternel pessimiste de s’interposer. Pour moi, nous avons perdu tout sens de cette unité tribale avec l’Occidentalisation. Ce genre de sons qui guérissent comme un but inatteignable dans ce pays fracturé parce que...
Lisa tressaillit avec sa voix puissante et aiguë, "Non! Ce n’est pas çà!" On ne peut pas échapper à son regard urgent. "Regarde... imagine que tu es complètement déprimé, et que quelqu’un vient, quelqu’un de ta famille, et ils se rassemblent, et ils disent OK, cette femme est complètement déprimée. Ils font un diagramme, une peinture de sable ou un dessin, et ils disent tu es née de cette mère et de ce père, et ils parcourent toute l’histoire de ta vie méthodiquement , pour t’aider à retrouver ton commencement et de t’identifier à ce que tu étais... ce n’est pas impossible pour nous de le faire! Nous devons faire cela pour nos enfants... nous devons prendre cette responsabilité!
" Je dis cela à propos de la société occidentale: vous regardez toujours dans la mauvaise direction! Vous regardez toujours à terre, autour et au loin... et cela se trouve ici!" Lisa montre fermement son coeur. "C’est si petit, si simple! Et nous pouvons retourner à l’état de famille, au lieu de nous isoler nous-mêmes des gens qui nous aiment le plus. Nous avons la responsabilité des autres, non?"
Et ça vous fait vous sentir bien à l’intérieur...
" Bien sûr! Regardez, si je suis déprimée quand je suis en tournée, quelquefois quand je suis dans une situation dans laquelle je me sens complètement perdue, et j’ai besoin de me connecter, je ferme simplement mes yeux et m’imagine que je suis dans une station de train avec ma famille. Vous avez cette familiarité, et quand vous regardez les autres cultures, qu’est-ce qui les rend forts? La familiarité. Des chansons qui sont vieilles de 100 ans. Un battement de tambour qui éveille la même familiarité... C’est votre médicament.
Et c’est ce que nous faisons, de la médecine. Nous le faisons pour nous-mêmes, et je l’espère pour les autres. Un chemin vers quelque chose de familier. Et je sais que les gens pensent qu’il y a quelque chose de familier dans notre travail, à cause des réponses que nous avons reçues."J’ai l’impression de rentrer à la maison quand j’entends votre musique."Je l’ai expérimenté quand je vous ai vus en concert. Oh, je suis parti, j’avais l’impression de flotter..."vous rentrez à la maison et c’est comme si, mon Dieu, je dois encore travailler et je dois retrouver çà, et c’est génial!" elle lance un petit rire léger, en rompant avec le ton très sérieux que nous avons adopté dans l’obscurité. 

Parler d’être transporté... sommes-nous toujours à Los Angeles?
Mais c’est çà la magie sublime de Dead Can Dance. Ils touchent quelque chose dans le subconscient qui illumine votre esprit , qui et où que vous soyez. Lisa pense que, "Mais ce n’est pas seulement notre musique. Vous pouvez trouver une autre musique qui n’a pas été corrompue ou polluée par l’ego. Elle peuvent vous mettre en contact avec ces choses aussi. Les gens sortent tout droits de notre chemin pour nous sortir de nos illusions..."
Mais c’est tellement plus apparent dans la musique de Dead Can Dance. Vous rendez l’état de grace aisé. "Ils doivent en être capables puisque nous le pouvons. Nous pouvons pendant que nous le faisons. C’est tellement merveilleux, bien que ce soit difficile des fois," admet Lisa . "Il y a des fois où même quand nous nous décrivons des chansons, c’est comme, mon dieu, comme des araignées qui courent sur votre tombe.."
Quoi?" explose Brendan, son visage comme un masque de rage feinte. "Censure çà! Cette pensée est essentiellement Gothique!"
Lisa se moque de lui, continuant, "Non, tu sais ce que je veux dire! Comment nous nous décrivons les choses l’un à l’autre."
Elle murmure soudain, "La chose la plus sympa avec l’interview est d’oublier que c’en est une, ce que j’ai fait," et elle lance un regard accusateur à Brendan avec ses yeux intenses.
Brendan tout contrit murmure, "je plaisantais"
Mais la plus belle chose à propos de nous quand on fait un disque ensemble est de prendre simplement plaisir à ce moment. Brendan peut arriver et jouer quelque chose sur son clavier..."
Oui, et je dis que fait cette araignée sur mon clavier?'" dit-il avec un sourire grimaçant, incapable de se contenir.
Cette fois Lisa l’ignore complètement, continuant, "Mais les choses émergent, et vous trouvez un chemin. Tous ceux qui disent que c’est de la prétention ne comprennent pas ce travail. Quelqu’un qui dit: "oh, je fais juste çà. Ce n’est rien. Je fais juste çà, et c’est tout," se moque-t-elle en prenant une voix masculine.
Mais beaucoup de musiciens ont cette attitude bizarre: Ah bon, j’ai du talent ? non, pas moi! 
"C’est parce qu’ils ont peur. Et ce n’est pas avoir peur, c’est être courageux. Ils ont tellement peur que les autres personnes vont penser qu’ils sont un peu fous, ou romantiques. Oh, le romantisme, il ne nous est pas permis d’être romantiques", soupire-t-elle.
"Surtout quand vous avez beaucoup de votre égo engagé, ou de personnalité. La dernière chose que les gens veulent entendre c’est que ça vient de l’inconscient, que ce n’est pas voulu. Non, je contrôle mes facultés. C’est un autre mal dont nous souffrons, nous sommes si égocentrés. Conscients? Oui, j’ai une conscience. Je la garde dans mon garage. Dégagez, je conduis cette satanée voiture sur la route, pas l’inconscient. C’est vraiment une attitude de forte tête. Oh, désolé, Li," ricane Brendan .
Oh, non je vais bien... le puits est à sec," elle rit en ignorant cette interruption. "C’est une chose rare!" plaisante-t-il, riant encore.

Il est temps de s’arrêter. C’est un de mes propos, et vous le prouvez par la poigne solide de ce que vous faites: il n’y a pas assez de groupes comme vous créant consciemment de la musique thérapeutique comme une expérience de guérison tribale , utilisant des cultures et rituels anciens. (Et non, je ne vous classe pas dans le new Age.)
Non, ce n’est pas vrai," déclare Lisa. Maintenant c’est à mon tour de demander des noms!"
Eh bien, vous ne pouvez pas les entendre!" s’exclame-t-elle. "C’est çà le problème.
Brendan crée un nouveau label maintenant, et il va essayer. Il peut faire sortir toutes sortes d’albums, mais plus vous touchez de gens mieux c’est. Les gens font beaucoup d’argent avec la musique”
L’argent devrait créer le portail qui vous guide... vous dites dans , mais je dirais hors du désordre," explique-t-elle. "C’est une question de vie ou de mort pour moi quand je communique et que l’âme de cette personne peut entendre ce que je communique. Ou peuvent-ils l’entendre avec leur oreille interne... l’âme est ambiguë.
Mais on en revient au problème de l’individu. La plupart des artistes ne prennent pas leur argent pour le réengager pour faire encore plus de musique! Certaines personnes créent des labels pour aider les autres, mais généralement ce ne sont pas des méga-millionnaires."
Non, je préfèrerais créer un parc d’attractions," dit Lisa sèchement.
Brendan examine cette remarque presque méchante. "De qui parles-tu maintenant?" "Pourquoi, je ne sais pas," répond Lisa avec un regard innocent. 


Line Up :
Lisa Gerrard
Brendan Perry

Label :
4AD

Tracklist :
Part I
01 – Nierika
02 – Babylon
03 – Compassion
04 – The Ubiquitous Mr. Lovegrove

Part II
01 – The Love That Cannot Be
02 – The Lotus Eaters
03 – Crescent
04 – Minus Sanctus

Part III
01 – Saltarello
02 – The Wind That Shakes The Barley
03 – How Fortunate The Man With None
04 – Dreams Made Flesh




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